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"Moi toi nous" à la Médiathèque de Gignac

Emmanuelle Jamme • 31 janvier 2019

Mes selfies sur tétrapack s'exposent avec les portraits des enfants du CADA

L'exposition "Moi toi nous" à la Médiathèque de Gignac se tient du 11 janvier au 9 février. Elle présente 6 collections de selfies (dont 4 ontdéjàété exposés à Montgeron), et des portraits des enfants du CADA (Centre d'Accueil des Demandeurs d'Asile).

exposition Emmanuelle Jamme à la médiathèque de Gignac vue d'ensemble

Les collections de selfies sur tétrapack
Comme la gravure, la photographie permet de réaliser plusieurs ­exemplaires d’une même photo, d’une même matrice. Cependant, avec l’arrivée du numérique, on préfère avoir plusieurs images ­différentes plutôt que des reproductions.
Le téléphone portable est le miroir de notre image. On peut se ­regarder, seul ou en groupe, avec lui ou avec elle, ici ou là-bas, hier et aujourd’hui... Le selfie devient jetable, remplacé par celui de la ­nouvelle coupe de cheveux ou le nouveau voyage... Le selfie a la valeur qu’on lui donne à l’instant même où on le réalise, séries d’images, d’essais, de grimaces ou de sourires... afin de choisir celui qui ira gonfler l’album, déjà conséquent, publié sur les ­réseaux sociaux.
Le tétrapack est un matériau industriel utilisé comme emballage de ­liquides. Grâce à sa pellicule intérieure, il permet une gravure en creux (à la manière des plaques de zinc utilisées en gravure taille douce). Si la gravure est un processus long et difficile (même sur ce matériau souple), la vie de cette matrice jetable est aussi moderne et fragile que celle de nos selfies...
Mes “selfies sur tétrapack” ont été gravés à partir de vrais selfies pris par mon entourage sur mon téléphone. Pris de bonne ou de mauvaise grâce (j’aime pas trop les selfies... mais bon... pour toi je veux bien...), ils montrent toute la diversité du genre (réussis, triomphants, ratés, mal ­cadrés, drôles, sinistres...). Ces estampes forment une collection à la manière d’un album Instagram.

gravures sur tétrapack, estampes issues de selfies
matrices des selfies (gravures sur tétrapack)

Les portraits des enfants du CADA
J’ai rejoint Corine Pagny en mai 2018 au CADA (Centre d’Accueil des ­Demandeurs d’Asile) de la Cimade à Béziers. Son projet était de ­travailler sur les murs du Centre. Nous avons commencé à ­dessiner les portraits des enfants pour les coller sur les murs de la cour ­intérieure (à l’abri). Puis nous avons organisé des ateliers artistiques et des visites de musées avec les enfants. Aujourd’hui encore le projet continue, les artistes peuvent nous rejoindre, il reste de la place sur les murs...
Hébergés au CADA, réfugiés ou apatrides, les enfants ont perdu ­beaucoup de choses dans leur exil avec leurs parents. Dessiner leur portrait, c’est leur donner à chacun un visage, une existence, les ­reconnaître en tant qu’individus. Coller ces portraits sur les murs du CADA, c’est offrir des sourires aux personnes qui y vivent ou qui y travaillent.

portraits d'enfants de migrants fusain sur papier de chine
affiche de l'exposition de selfies et portraits à la Médiathèque de Gignac

L'affiche de l'exposition est vendue 5€ au bénéfice des ateliers artistiques du CADA de La Cimade à Béziers.

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Icônes, clichés, fantasmes, rêveries ? Certaines de ces images sont inspirées de l’Histoire de l’art, comme le Bain turc d’Ingres, l’Ève de Cranach ou la Simonetta Vespucci de Piero di Cosimo, icônes fortes de la féminité. Je les utilise régulièrement dans des contextes différents, au gré de mes envies, souvent en décalage. Elles continuent d’alimenter mon travail. On retrouve mes livres d'artistes, gommagravures et linogravures au fil des vitrines et alcôves de la Médiathèque.
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Les "Street vue" On a toujours envie de voir ce qui se passe derrière les fenêtres des maisons devant lesquelles on passe. La rue est un espace public dans lequel on peut accéder à des petits bouts d’espaces privés grâce aux ouvertures (fenêtres, portes…). J’ai donc voulu travailler sur des façades et recréer ces ouvertures qui entretiennent le fantasme. Chacun pourra regarder à travers les fenêtres. Les "Street vue" exposés à la Galerie sont des livres dépliants qui reconstituent (à la manière d’un décor de théâtre) les façades d’une maison ou d'immeubles. Par le biais des ouvertures créées par la découpe à l’endroit des fenêtres, on aperçoit autre chose. La série "intimités" Une jeune femme lit un livre dans son jardin, pendant qu’une autre se prépare dans sa salle de bain... Ce sont des instantanés de la vie intime qui fonctionnent seuls ou comme des narrations graphiques. Cette série a donné lieu à une publication aux éditions Le Chant des Muses. > Série de 18 linogravures et gommagravures > (formats divers de 13 x 18 cm à 20 x 60 cm) La Galerie le Chameau malin est ouverte l'après-midi du mardi au vendredi et la journée du samedi
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